Après la MaXi-Race du lac d’Annecy, l’UTMB. Lionel Faure, l’homme qui se prépare

La clé, c’est la préparation. Dans quelques semaines, l’ex-Stéphanois accomplira l’un de ses rêves : participer à l’UTMB, la course d’ultra trail du Mont-Blanc, qui amène à Chamonix des familles du monde entier. Dans sa vie professionnelle riche et marquée par la fidélité, le sexagénaire a fait mentir bien des images d’Epinal, dont celle du commercial un peu filou. Après trente ans passés aux Pages Jaunes, où il a gagné des concours, ses galons de cadre commercial, il a quitté l’entreprise et est devenu CGPI.

Dans l’Express, nous avions dressé son portrait de consommateur attaché au contact.

 Privilégiant la qualité de service au prix, appréciant le contact humain, le consommateur Lionel Faure ne correspond vraiment pas au stéréotype associé à sa profession de commercial. Décryptage de ses parcours d’achat.

Les commerciaux seraient des individualistes, essentiellement intéressés par l’argent et assez peu fidèles à leur employeur si des opportunités séduisantes se présentent. Suréquipés souvent en nouvelles technologies, en gadgets high-tech à la fois pour envoyer leur reporting ou rester en contact avec l’entreprise et parce que les derniers joujoux technos complètent leur panoplie.

A 48 ans, Lionel Faure, marié depuis 22 ans et père de deux enfants, contredit toutes ces images d’Epinal. Le goût des relations humaines, la fidélité à des valeurs et à des passions comme le sport, la famille… sont des lignes invisibles qui gouvernent sa vie quotidienne. Trois jours par semaine, c’est l’accompagnement « terrain » auprès de ses commerciaux de l’équipe Pages jaunes qu’il a la charge d’animer. Visites terrain, séances de formation à l’agence locale, suivi de la production, la semaine est rythmée pour le stéphanois de naissance qui a déménagé voici sept ans pour la Haute-Savoie. Il peut y satisfaire ses nombreuses passions sportives : foot trois soirs par semaine, natation, préparation du marathon, parfois en compagnie de son épouse cadre hospitalier.

Pour son dernier emprunt immobilier, il a apprécié de pouvoir dialoguer en face à face avec le directeur de son agence bancaire locale. Bien sûr, il a comparé son offre de crédit, comme il le fait pour de nombreux autres achats, sur internet mais avant de zapper… mais pour gagner quelques euros, Lionel préfère entamer la discussion avec ses fournisseurs ou marques préférées. Autant pour ses besoins professionnels que personnels.

Récemment, il a bien entendu les offres de Free Mobile, mais Orange a su retenir la famille Faure, détentrice de quatre abonnements, en adaptant ses tarifs. Il a apprécié d’être sollicité par l’opérateur historique « préventivement ».

Comme beaucoup d’Annéciens, il effectue une partie de ses achats au centre commercial Courier, installé en plein centre ville, où il se rend avec plaisir, pour le large choix des enseignes. Parmi celles-ci figure la Fnac où il achète ses produits culturels ou électroniques. « Je vérifie fréquemment les prix sur internet pour des achats importants, afin d’être sûr que l’offre qui va m’être faite sera concurrentielle. Mais pour certains achats de toutes façons, je suis prêt à dépenser quelques euros de plus ». Ce qu’il a fait pour ses chaussures de sport que ce marathonien, comme tous les autres coureurs, met un vrai soin à choisir. Il les achetées dans une boutique spécialisée, convaincu par les conseils avisés du gérant technicien du sport – le vendeur court lui aussi régulièrement.

« Tant que je perçois la valeur ajoutée du service, qu’il correspond à une vraie plus-value, je n’hésite pas, pour les choses qui nous sont chères. Et j’apprécie la dimension sociétale de l’acte d’achat, cette rencontre avec un autre individu ».

Pour les courses alimentaires, sa famille s’est convertie à la simplicité du drive. « Gain de temps assuré » reconnaît-il, « et quand un produit n’est plus en stock, la tablette de chocolat que tu as commandée, ils te fournissent gracieusement la qualité supérieure ».

C’est ainsi en arbitrant judicieusement entre plaisirs de la rencontre, le gain de temps et les informations apportées par le net que Lionel Faure choisira son prochain achat : des tablettes… numériques cette fois-ci. « Et c’est sûr, je lirai la presse éco en version numérique ! »