Mademoiselle Parfumette ? Mélanie Leroux créatrice de signatures olfactives

Rencontre et récit d’une création originale avec Mélanie Leroux (Mademoiselle Parfumette), le nez qui signe la première signature olfactive pour centre de contacts et a pour objectif de révolutionner l’expérience collaborateurs.

Chanel n°5, J’adore de Dior, Opium, Shalimar… Nous ignorons souvent quel est l’homme ou la femme qui se cache derrière ces créations de la même façon que nous avons peine à imaginer le télé-opérateur qui nous appelle pour nous aider à activer notre box internet ou à résilier un contrat d’électricité. L’idée d’associer ces deux univers n’est donc pas si farfelue, a fortiori à une époque où l’importance d’une signature olfactive, d’un parfum d’ambiance a fait ses preuves. C’est le pari lancé par Manuel Jacquinet avec la collaboration de Mélanie Leroux dont la petite entreprise possède un nom évocateur : Mademoiselle Parfumette.

« Le talent n’est presque rien et l’expérience est tout, que l’on acquiert à force de modestie et de travail. »

C’est le célèbre roman de Peter Süskind qui a donné envie à Mélanie Leroux de devenir parfumeuse à l’adolescence. On lui demande si être nez requiert une forme de talent inné, qui se révèlerait aussi précocement que celui d’un Mozart. Sa réponse est peu ou prou la même que cette citation tirée du Parfum. De son côté, elle apprend à jouer de l’orgue à parfums à l’ISIPCA (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire) à Versailles, puis intègre Floressence en sortie d’école, une entreprise de composition. Direction Grasse, La Mecque de l’industrie du parfum, pendant cinq ans, avant de revenir à Paris où elle participe à l’ouverture du premier laboratoire de la marque à Paris. La jeune parfumeuse oeuvre alors principalement dans le domaine de la parfumerie alcoolique et de la cosmétique.

“On est plus fort qu’un concurrent dès qu’on a deviné ses intentions.”

Après quinze ans de bons et loyaux services, Mélanie réalise une aspiration aussi française que le désir d’une résidence secondaire, celle de travailler en indépendant. Une forme de libération, dit-elle. C’est l’acte de naissance de Mademoiselle Parfumette. Avant d’être sélectionnée et choisie par un spécialiste de l’expérience client pour créer la première signature olfactive pensée pour et avec les centres de contacts, « elle capture Nantes dans un flacon de parfum » (Ouest-France) à l’occasion d’un concours organisé par l’office de tourisme de la Ville, pour lequel elle est l’une des trois parfumeurs en lice. Elle met Nantes en bouteille, avec une proposition que plébisciteront 30 000 nantais. La majorité (40 000) marque cependant une préférence pour la fragrance plus commerciale de l’aveu même de son créateur, imaginée par son collègue Bertrand Duchaufour. C’est là toute la périlleuse difficulté du métier de parfumeur, trouver l’équilibre entre le consensuel et l’authentique, entre l’évidence et l’innovation. Voilà un exercice démocratique des plus instructifs au moment de créer la première fragrance pour centres de contacts. L’idée est venue de Manuel Jacquinet qu connait très bien cet univers et s’est mis à prospecter le marché des parfumeurs. Il m’a alors contactée juste avant le Forum à la Baule. Et j’ai tout de suite été immédiatement emballée. Je suis venue au Forum en 2021, où un petit atelier a été organisé. J’avais reçu un brief et ai eu la chance de visiter les locaux de Comdata à Gennevilliers. J’ai ainsi pu rencontrer un panel varié de professionnels du secteur et me rendre compte physiquement des coulisses de ce métier. C’est un univers à vrai dire un peu fantasmé : tout le monde se fait appeler, sait ce que c’est de décrocher ou non, de dire qu’on n’est pas intéressé ou non mais sans connaître véritablement ce qui se passe au bout du fil, qui nous appelle, dans quel type d’endroits. J’étais contente de découvrir une réalité de ce métier-là. Mélanie a donc formulé trois propositions de parfum, dont elle confie la production à la société Accords et Parfums, basée à Grasse. C’est le top du top dit Mélanie, l’entreprise a été créée par le célèbre nez Edmond Roudnitska, qui est à l’origine d’Eau Sauvage ou de Diorissimo de Dior.

Les centres de contacts salarient et font travailler des millions de personnes dans le monde, dans des environnements souvent clos.  On demande aux collaborateurs de contribuer à créer de l’émotion, de l’attachement aux marques. Et d’être performants. Pour l’instant, tout ce qui touche au domaine olfactif semblait réservé à l’univers du luxe, du premium. Pourquoi un environnement traditionnellement déconsidéré, ordinairement méconnu ne pourrait-il pas intégrer certains de ces standards et changer les idées reçues à son sujet ?

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